Quest-ce que Sanctuary?

Sanctuary est une websérie crée en 2007 par Damian Kindler et Martin Wood.

Producteurs exécutifs : Marc Aubanel, Damian Kindler, N. John Smith, Amanda Tapping, Martin Wood.

Cast
Amanda Tapping ........................................................................ Docteur Helen Magnus
Robin Dunne .......................................................................... Docteur Will Zimmerman
Emilie Ullerup ..................................................................................... Ashley Magnus
Christopher Heyerdahl .................................................................. Montague John Druitt
Bigfoot ..................................................................................................... Bigfoot

Introduction saison virtuelle

Disclaimer

Tous les personnages publiquement reconnaissables, les lieux, etc sont la propriété de leurs propriétaires respectifs. Les personnages originaux et l'intrigue sont la propriété de l'auteur. Ce travail n'est pas rémunéré. Aucun droit d'auteur n'est enfreint.


vendredi 10 avril 2009

Episode 8, Webisode 4

Webisode 4



1. Extérieur, nuit, ruelle

ASHLEY et WILL courent toujours. Ils tournent dans une rue et se cachent derrière un container pour reprendre leur souffle.

WILL

Comment tu as fait ça ?

ASHLEY (massant sa main)

Comment j’ai fait quoi ?

WILL (la regardant faire)

Comment as-tu réussi à te libérer ?

ASHLEY

L’année de mes 12 ans, je me suis cassée la main. (pause) Un combat entre Liz et moi, amical bien sûr mais… enfin, c’est elle qui a gagné. Quoi qu’il en soit, depuis ce jour, je suis capable de me déboîter le pouce sur commande.

WILL (grimaçant)

Et ça fait mal ?

Un crac se fait entendre alors qu’ASHLEY laisse échapper un furtif gémissement de douleur.

ASHLEY

Pas autant que lorsque je le remets en place. (pause) Il faut qu’on bouge, on ne peut pas rester ici c’est trop risqué.

WILL

Pourquoi ?

ASHLEY (sortant son téléphone et le mettant à l’oreille)

Je suis coupable de délit de fuite et sans compter que je viens de mettre trois policiers au tapis. Notre capture doit certainement être devenue un objectif prioritaire et je n’ai pas envie de me retrouver défigurée par un de leurs molosses. D’autres questions ?

WILL

Non. C’est très… réconfortant.

ASHLEY (au téléphone)

C’est Ash, j’ai besoin de la voiture en urgence.

ASHLEY observe WILL qui regarde autour de lui, l’air inquiet.


Générique


2. Extérieur, nuit, rue Lepic

JOHN tient HELEN contre lui son arme toujours sur sa gorge.

HELEN (dédaigneuse)

Voici donc ta conception de la vérité. Elle est très probante en effet.

JOHN

Je pourrais desserrer mon étreinte, mais uniquement si tu promets de te tenir tranquille.

HELEN

Et si je ne le fais pas ? (pause) Tu me trancheras la gorge ?

JOHN

Si je voulais vraiment te tuer, crois-moi, tu serais déjà morte. (pause) Aies confiance en moi.

HELEN

Avoir confiance en toi ? C’est une chose qui n’arrivera plus jamais John Druitt.

JOHN resserre son étreinte mais d’une façon plus sensuelle. Il pose sa tempe contre celle d’HELEN, descend son bras gauche, l’enroule autour de sa taille pour se lover contre elle et approche ses lèvres de son oreille. HELEN ferme les yeux, enivrée par son souffle.

JOHN

Ce n’est pas ce que j’ai ressenti lorsque ton corps s’est à nouveau passionnément uni au mien. (pause) Ton désir pour moi était si hypnotique…

HELEN (embarrassée)

Je… Je n’étais pas moi-même.

JOHN

Tu étais si ardente cependant. (pause) Comme tu l’as si souvent été par le passé.

HELEN (troublée)

John… Je t’en prie… Ne fais pas cela. (pause) Surtout ne te méprends pas je…

JOHN (l’interrompant)

Cela ne change en rien ce que je t’ai dit cette nuit-là Helen. Malgré ma colère et ma frustration, j’ai encore tant d’amour… pour toi… pour notre fille…

HELEN se raidit soudain et fronce les sourcils en serrant les poings. Le bras gauche de JOHN quitte la taille d’HELEN pour s’enrouler autour de ses épaules.

HELEN (haussant la voix)

Tu éprouves de l’amour pour Ashley ? (pause) C’est par amour que tu l’as enlevée ? As-tu une idée du mal que tu lui as fait ? Rien que pour cette raison je pourrais te…

JOHN (haussant la voix)

Du mal que JE lui ai fait ? (pause) Tu es sa mère et pourtant tu lui as menti volontairement toute sa vie durant. Alors dis-moi Helen, lequel de nous deux lui a fait le plus de mal ?

HELEN est sur le point de répondre mais se ravise, perturbée par ce que vient de lui dire JOHN.

JOHN

Que penses-tu avoir déclenché en lui cachant la vérité à propos de ses origines ? (pause) Ashley est ma fille autant que la tienne. (pause) Peut-être même davantage…

HELEN (perplexe)

Que veux-tu dire ?

JOHN relâche soudain son étreinte. HELEN se dégage lentement puis se retourne face à JOHN. Il plonge son regard brûlant dans le sien.

JOHN

J’ai senti une force indescriptible en elle, une force si familière, si délicieusement destructrice…

HELEN (l’interrompant)

Tu te trompes, John ! Ashley n’est pas comme toi. Je ne voulais pas que cette pensée l’obsède. C’est précisément pour cette raison que je ne lui ai pas parlé de toi. Je voulais la protéger d’un passé que je souhaite oublier.

JOHN

Que tu souhaites oublier ? (pause) Comment le pourrais-tu alors que chacune des attitudes, chacune des pensées d’Ashley te rappelle l’homme qui l’a engendré ?

HELEN semble perdue, troublée. Elle fixe JOHN sans répondre. JOHN la gratifie d’un sourire narquois.

JOHN

Dis-moi Helen, que vois-tu vraiment lorsque tu regardes notre fille ? Les prémisses de ta déchéance ? Ton inexorable faiblesse ? Ou la plus pitoyable de tes erreurs ?

HELEN (avec force)

Elle n’est pas une erreur John ! (pause) Elle ne l’a jamais été.

JOHN

Et cependant, elle est ma fille. Pourquoi Helen ? Pourquoi l’avoir gardée ? (pause) Répond !

HELEN (douloureusement)

Parce qu’elle… parce qu’elle était…

JOHN

Quoi ? (pause) Parce qu’elle était quoi !

HELEN (bouleversée)

Mon Dieu John… (pause) Parce qu’elle était tout ce qui me restait de toi !

HELEN et JOHN se fixent sans mot dire, ébranlés et interdits. HELEN, les larmes aux yeux, lutte pour ne pas s’effondrer. JOHN se détourne pour masquer sa peine. HELEN lui adresse alors un regard plein de compassion tandis qu’elle le voit serrer les poings de rage.

HELEN (douloureusement)

Tu n’as aucune idée de ce qu’elle représente pour moi. Tu n’en as aucune idée…

JOHN

Comme tu ne pourras jamais imaginer ce que son absence a pu représenter.

JOHN contemple à nouveau HELEN, avec une rage contenue tandis qu’HELEN le fixe avec gravité. Soudain, JOHN lui saisit la nuque avec sa main gauche et de l’autre appuie la lame de son arme contre son cou.

JOHN (avec frénésie)

Je pourrais t’égorger ou te briser la nuque d’un seul coup.

HELEN

Alors qu’attends-tu John ! FAIS-LE !

JOHN la fusille du regard en tremblant. HELEN est paralysée. JOHN rapproche son visage de celui d’HELEN puis pose son front contre le sien. Ils ferment les yeux.

JOHN

Non. Ce serait un châtiment trop doux. En réalité, j’ai l’éternité devant moi pour savourer ma vengeance. Je vais me délecter de chaque instant qui éloignera chaque jour un peu plus ma fille de sa mère. Ta plus grande force est devenue ta plus grande faiblesse et, le moment venu, Ashley accomplira ce que je n’ai pas su faire en cet instant. Je saurai être patient Helen.

Leurs fronts se séparent. HELEN et JOHN se regardent droit dans les yeux. HELEN est bouleversée et JOHN triomphant. Soudain, un cri se fait entendre. Tous deux tournent la tête en direction du hurlement. HELEN se met à courir alors que JOHN disparaît dans un flash.


3. Extérieur, nuit, ruelle

La voiture de BIGFOOT apparaît et s’immobilise. ASHLEY sort de la ruelle en regardant partout, puis fait signe à WILL de la suivre. Dès que la porte arrière est fermée, la voiture démarre.


4. Extérieur, nuit, rue Cauchois

JOHN réapparaît. Un homme est penché au-dessus d’une femme, en train de lui ouvrit l’abdomen. Mais en voyant JOHN, il disparaît dans un flash bleu-vert. HELEN arrive alors en courant.

HELEN

John !

JOHN

Nous arrivons trop tard.

HELEN

As-tu vu le visage de son agresseur ?

JOHN

Non mais je suis sûr d’une chose, c’était un imitateur. Un être capable de s’approprier les dons des autres.

HELEN

Pourquoi aurait-il précisément pris ton identité ?

JOHN

Ce n’est pas après moi qu’il en a, mais après toi. C’est pour cela que je t’ai fait venir ici. En assimilant ma personnalité et en utilisant mon mode opératoire, il voulait assouvir ma propre vengeance.

HELEN

Alors tu m’as attiré ici pour…

JOHN

… te protéger. Oui je sais, c’est totalement absurde. Je dois être encore plus fou que je le pensais pour vouloir protéger une femme qui ne semble plus avoir aucun sentiment pour moi.

HELEN

John… je…

Soudain, l’homme apparaît derrière HELEN et met sa lame sous sa gorge. JOHN esquisse un geste mais l’homme resserre son étreinte faisant perler une goutte de sang sur le cou d’HELEN. JOHN lève alors ses mains au niveau de son torse comme s’il était menacé par une arme.

HOMME

Un pas de plus et je n’hésiterai pas à lui trancher la gorge.

JOHN

Inutile de froisser les susceptibilités. Je n’ai aucunement l’intention de bouger.

HELEN

Que voulez-vous ?

HOMME

Oh rien. J’ai juste une envie irrésistible de vous ouvrir l’abdomen et de vous vider de vos viscères. C’est une sensation étrange… délicieusement douloureuse…

HELEN

Je peux tout expliquer. Votre nouveau pouvoir est simplement en train de vous rendre…

HOMME

Fou ? (pause) Quelle perspicacité Docteur Magnus.

HELEN

C’est un résumé un peu simpliste mais c’est effectivement ce qui est en train de vous arriver. Votre état ne va faire qu’empirer et deviendra irréversible si vous vous obstinez à utiliser ce pouvoir. Acceptez mon aide.

JOHN

Vous devriez vraiment l’écouter.

HOMME

La ferme !

HELEN

Certaines parties de votre cerveau sont un peu plus endommagées à chaque fois que vous usez de ce don. C’est ce qui cause votre psychose et provoque les douleurs qui y sont associées. Vous avez besoin d’une médication. Je peux vous soulager. Laissez-moi vous…

HOMME (resserrant la lame sous la gorge d’HELEN)

La ferme ! La ferme ! Vous dîtes cela pour me distraire Docteur. Mais je ne suis pas Montaigue John Druitt. L’amour ne m’aveugle pas.

JOHN

Elle ne vous ment pas croyez-moi.

HELEN

Écoutez-moi, je vous en prie. Je peux réellement vous aider. Mais vous devez me faire confiance.

HOMME (resserre sa lame, une ligne de sang apparaît)

Si vous ne vous taisez pas immédiatement, vous allez finir comme cette pauvre Clarisse.

JOHN disparaît, réapparaît derrière l’homme qu’il tire en arrière. Surpris, l’homme lâche HELEN. JOHN égorge l’homme sans aucune pitié.


5. Extérieur, nuit, voiture

ASHLEY et WILL sont assis à l’arrière.

WILL

Pourquoi ne t’a-t-il pas trouvée ?

ASHLEY (tournant la tête)

Quoi ?

WILL

Le policier… la base de données…

ASHLEY

Ah oui, mon identité…

WILL

Plutôt ton absence d’identité.

ASHLEY

J’habite dans la petite boutique des horreurs, ma mère a 157 ans, mon père s’appelle Jack l’Eventreur et je chasse des monstres à longueur de journée. Tu ne penses pas que ce sont des raisons suffisantes pour éviter soigneusement d’attirer l’attention sur soi ?

WILL

L’attention oui, peut-être. Mais là il est question d’absence d’identité Ashley.

ASHLEY

Et alors ?

WILL

Alors comment peux-tu vivre normalement en sachant que tu n’as aucune existence légale ? D’ailleurs comment est-ce possible ? Je pensais que tout le monde était fiché.

ASHLEY

Je ne suis pas comme tout le monde, Will. (pause) Crois-moi, parfois, j’aimerai l’être mais ne pas avoir d’identité est… comment dire… libérateur.

WILL

Libérateur ? Je t’en prie Ashley. Il s’agit d’une crise identitaire permanente qui t’oblige à croire que tu n’as pas le droit d’exister vraiment aux yeux des autres. (pause) Ça pourrait expliquer beaucoup de choses.

ASHLEY

Qu’est ce que tu sous-entends ?

WILL

Que c’est un moyen pour toi de rester incontrôlable, de fuir toute relation normale et de disparaître à la première difficulté dès que tes émotions sont mises à rude épreuve.

ASHLEY

Pitié, épargne-moi la thérapie de groupe. Tu ne sais pas de quoi tu parles.

WILL

Ashley…

ASHLEY (l’interrompant)

Tu as raison sur un seul point, j’ai toujours été incontrôlable, alors ne me pousse pas à bout.

ASHLEY fixe WILL avec rage. WILL avale sa salive et détourne le regard il croise celui de BIGFOOT dans le rétroviseur.


6. Extérieur, nuit, rue Cauchois

JOHN se recule du corps de l’homme, tout en rangeant son poignard dans sa canne. Il relève alors la tête vers HELEN. Celle-ci se tient le cou. JOHN fait un mouvement vers elle mais HELEN lève sa main pour le garder à distance. JOHN s’immobilise.

JOHN

Tu n’as rien ?

HELEN

Tu t’inquiètes pour moi ? Quelle noblesse d’âme pour un homme qui souhaite me voir mourir de la main de ma propre fille.

HELEN lève son arme et le tient en joue. Le visage de JOHN se fend d’un sourire triomphant.

JOHN

Tu n’oseras pas m’abattre de sang froid.

HELEN

Tu veux vraiment me mettre au défi ?

JOHN s’avance calmement vers HELEN sans la quitter des yeux. HELEN a l’air à la fois déterminée et troublée.

HELEN

N’avance pas John…

JOHN

J’étais sincère Helen, à travers chaque mot que je t’ai murmuré, chaque caresse que je t’ai donné. Nous avons partagé des instants intenses, fusionnels, interdits comme s’ils étaient les premiers. Je sais maintenant que tu as encore des sentiments pour moi.

HELEN (troublée)

Ne fais pas ça John.

JOHN

Ne fais pas quoi Helen ?

JOHN colle sa poitrine contre l’arme d’HELEN. Il reste là sans bouger. HELEN le regarde douloureusement, comme hypnotisée.

HELEN

Ne nous fais pas de mal. (pause) Ce que tu espères est impossible tant que tu n’accepteras pas mon aide.

JOHN (avec rage)

Ce n’est pas d’aide dont j’ai besoin ! (pause) J’ai besoin de ma famille ! J’ai besoin de ma fille…

HELEN

Laisse-la en dehors de nous. Ashley est peut-être ta fille, mais elle n’appartient à personne.

JOHN (machiavélique)

Si ce n’est pas moi qui viens à elle, c’est elle qui viendra à moi. D’une manière ou d’une autre. Souviens-toi que nous sommes irrémédiablement liés.

HELEN (affligée)

Je ne te laisserai pas faire John.

JOHN (triomphant)

Nous nous reverrons Helen. Très bientôt.

JOHN disparaît dans un flash sans qu’HELEN ne fasse un seul geste pour l’en empêcher. Elle baisse lentement son arme en regardant douloureusement l’endroit où se trouvait JOHN. Elle semble désemparée.


7. Intérieur, nuit, bureau de Cavanaugh

L’inspecteur CAVANAUGH est penché sur un dossier, lorsque l’on frappe à la porte.

INSPECTEUR CAVANAUGH

Entrez !

La porte s’ouvre et WILL apparaît. Il ferme la porte derrière lui, et l’inspecteur CAVANAUGH relève alors la tête.

INSPECTEUR CAVANAUGH

Zimmerman.

WILL

Cavanaugh.

INSPECTEUR CAVANAUGH

Vous êtes venu pour Pizer ?

WILL (souriant)

Exact. (pause) Il est toujours votre principal suspect ?

INSPECTEUR CAVANAUGH

Plus maintenant. Nous l’avons relâché. La fameuse Emilie s’est présentée d’elle-même au commissariat ce matin pour signaler la disparition de son ami… Je vous le donne en mille.

WILL

Pizer. (souriant) Vous l’avez donc interrogée et elle a confirmé son alibi.

INSPECTEUR CAVANAUGH (souriant)

Exact. (pause) Vous aviez raison Zimmerman. Je vous dois des excuses.

WILL

Laissez tomber. Peut-être allez-vous vous décider à croire à l’intuition des psys ?

NSPECTEUR CAVANAUGH

Et risquer de passer pour un type encore plus dingue que vous ne l’êtes ? Oh non, je m’en voudrai de vous priver de ce monopole.

WILL

Il ne faut jamais dire jamais Cavanaugh.

L’inspecteur CAVANAUGH acquiesce tandis que WILL se retourne vers la porte, qu’il ouvre.

INSPECTEUR CAVANAUGH

Oh Zimmerman !

WILL entrebâille la porte et se retourne.

INSPECTEUR CAVANAUGH

À propos de votre amie…

WILL se fige et regarde intensément l’inspecteur CAVANAUGH.

INSPECTEUR CAVANAUGH

Je voulais juste que vous sachiez que j’ai fait arrêter les recherches. (pause) Maintenant, nous sommes quittes.

WILL adresse un sourire entendu à l’inspecteur CAVANAUGH qui le lui rend. WILL sort du bureau.


8. Intérieur, nuit, chambre d’Helen

HELEN est en train de défaire ses bagages. ASHLEY arrive et appuie son épaule contre l’encadrement de la porte.

ASHLEY

Comment se porte Catherine ?

HELEN

Comme un charme. (pause) Elle est vraiment surprenante et je…

ASHLEY (l’interrompant)

Puisque tu es rentrée, que tu sembles bien disposée, allons droit au but. Je te rappelle que tu me dois une explication.

HELEN

Ashley je t’en prie, pourrions-nous remettre cette discussion à plus tard ? Ce voyage était vraiment très éprouvant.

ASHLEY

Ne me fait pas ça maman. Ne te défile pas une fois de plus.

HELEN observe sa fille avec gravité. ASHLEY regarde sa mère avec détermination. HELEN prend une profonde inspiration sans la quitter des yeux.

HELEN

Le meurtrier que nous recherchions a commis trois assassinats à Paris. C’est pour cela que je suis partie, Catherine avait besoin de mes compétences pour le confondre. C’était un imitateur, un anormal qui a la capacité d’assimiler la physiologie d’un hôte. Il a donc assimilé celle de John Druitt, ce qui explique la similitude de leur mode opératoire.

HELEN et ASHLEY s’observent sans mot dire durant quelques secondes.

ASHLEY

Et c’est tout ?

HELEN

C’est tout.

ASHLEY

Je suis sûre qu’il y a autre chose.

HELEN ne répond pas et soutient difficilement le regard de sa fille. ASHLEY la fixe avec détermination.

ASHLEY

Où est-il maintenant ?

HELEN (troublée)

Qui ?

ASHLEY

L’imitateur.

HELEN

Mort. Je n’ai pas pu le sauver.

ASHLEY

Ah ? (pause) Et qui t’a sauvé toi ?

HELEN

Que veux-tu dire ?

ASHLEY

La marque sur ton cou. C’est bien celle d’une lame non ? J’imagine que tu n’as-tu pu t’en sortir seule et que…

HELEN (l’interrompant)

J’ai eu beaucoup de chance. Vraiment beaucoup de chance.

ASHLEY

J’ai la sensation que tu me caches quelque chose. (pause) S’il s’agissait de Druitt tu me le dirais n’est-ce pas ?

HELEN semble hésiter un instant puis sourit à sa fille avec douceur.

HELEN

Mais il s’agissait de lui Ashley. Je veux dire que toute cette histoire était irrémédiablement liée à lui puisque l’imitateur avait pris sa personnalité.

ASHLEY secoue la tête de dépit et pose ses mains sur ses hanches en observant sa mère avec suspicion.

ASHLEY

Alors John Druitt n’était pas le meurtrier.

HELEN

Non ma chérie.

ASHLEY

Donc tu avais raison.

HELEN (souriant)

Il semblerait.

ASHLEY (souriant)

Eh bien toutes mes félicitations.

ASHLEY et HELEN se sourient avec complicité quelques instants puis ASHLEY détourne le regard. HELEN observe sa fille avec inquiétude. ASHLEY tourne soudain les talons et s’apprête à sortir de la pièce.

HELEN

Ashley ?

ASHLEY s’immobilise sur le seuil de la porte sans se retourner.

ASHLEY

Maman ?

HELEN

Es-tu sûre que tout va bien ma chérie ?

ASHLEY se retourne vers sa mère et la fixe avec gravité. HELEN semble déstabilisée par son silence.

ASHLEY (après quelques instants)

Je sais qu’il est là, quelque part. Je peux presque le sentir.

HELEN (tristement)

Ashley…

ASHLEY (l’interrompant)

Selon toi, que va-t-il se passer lorsque ma route croisera à nouveau la sienne ?

HELEN est sur le point de répondre mais se contente de fixer douloureusement ASHLEY. Quelques secondes s’écoulent avant qu’ASHLEY ne quitte la pièce sans se retourner. HELEN fixe la porte, les yeux brillants puis baisse le regard.

1 commentaire:

sarah a dit…

j'ai beaucoup aimé je pensais pas que ca me captiverais autant! c'est très bien écrit je trouve écrit, on se croirait presque dedans