Webisode 1
1. Intérieur, nuit, manoir
Plusieurs femmes sont réunies dans une grande pièce éclairée par une multitude de bougies. Elles forment un cercle au centre duquel se trouve une urne. Elles ont toutes les yeux fermés et les mains levées. Elles portent toutes la même robe noire, seule l’une d’entre elle porte une robe rouge. D’une même voix, elles récitent une prière en hébreu. Soudain les voix se font plus fortes et deviennent entêtantes, l’urne se met à trembler et un éclair étrange en sort. L’éclair vient frapper la poitrine de la femme habillée en rouge. Elle est prise de convulsions et s’effondre à genoux. Les voix cessent soudain. La femme habillée en rouge relève la tête et ouvre les yeux, ils sont noirs. Un sourire mauvais étire ses lèvres au moment où ils redeviennent normaux.
2. Intérieur, nuit, salon
L’intérieur de la pièce grouille de policiers qui vaquent à leurs occupations respectives. L’inspecteur CAVANAUGH arrive dans la pièce avec son partenaire. Un policier vient à leur rencontre.
POLICIER
À première vue, c’est un homicide par arme blanche. Aucun mobile apparent, aucune trace de l’arme du crime et bien sûr aucune autre empreinte que celles de la victime.
CAVANAUGH (ironique)
Je sens que je vais adorer cette affaire. Des témoins ?
POLICIER (ironique)
Je vous laisse deviner.
Le POLICIER adresse un sourire entendu à CAVANAUGH lequel jette un regard complice à son partenaire avant de secouer la tête de dépit.
INSPECTEUR # 2 (ironique)
Ça aurait été trop facile.
POLICIER
Les occupants de l’appartement voisin nous ont confié avoir entendu des bruits bizarres pendant que la victime et sa, ou son, partenaire étaient en plein ébat sexuel. Ils ont parlé de sons monocordes, comme si des voix récitaient une prière.
CAVANAUGH
Pas d’empreinte, pas d’arme, pas de témoin… Rassurez-moi, il y a bien un cadavre au moins ?
Le POLICIER adresse un sourire entendu à CAVANAUGH puis sort de la pièce. CAVANAUGH soupire, regarde son partenaire qui s’éloigne pour s’approcher d’un groupe de policiers, puis s’apprête à entrer dans la chambre.
3. Intérieur, nuit, chambre
CAVANAUGH s’approche du lit où se trouve un homme étendu les bras et les jambes écartés et ligotés. Le médecin légiste est en train de l’ausculter.
CAVANAUGH
Quelle est l’heure de la mort ?
MÉDECIN LEGISTE
Eh bien d’après la rigidité cadavérique, je dirais qu’elle se situe entre 20h00 et 23h00.
CAVANAUGH
Ce n’est pas très précis.
MÉDECIN LEGISTE
Pour cela, j’ai besoin d’effectuer davantage de tests. Quoi qu’il en soit, je n’ai relevé qu’une seule marque de coup sur la poitrine au niveau du cœur vraisemblablement asséné à l’aide d’un objet tranchant. Ce qui, de toute évidence, semble être la cause de la mort.
CAVANAUGH
L’entaille est impressionnante.
MÉDECIN LEGISTE
D’après sa taille et la forme de la blessure, je dirais qu’elle a été causée par un poignard ou une dague, la lame est souvent plus large que celle d’un simple couteau.
CAVANAUGH
Et qu’est ce que c’est que ça ?
CAVANAUGH désigne plusieurs marques qui se trouvent sur son torse.
MÉDECIN LEGISTE
Ce sont des inscriptions, une sorte de calligraphie qui ressemble étrangement à des symboles cabalistiques. Pour l’instant, je suis formel sur une chose, ces signes ont été dessinés avec du sang.
CAVANAUGH
Celui de la victime ?
MÉDECIN LEGISTE
Je ne sais pas encore mais si c’est bien le cas, ça pourrait corroborer ma thèse de la dague.
CAVANAUGH
En d’autres termes ?
MÉDECIN LEGISTE
D’après ma longue expérience, la position du corps et l’impression générale laissée par cette scène de crime, je dirais qu’il s’agit d’un sacrifice rituel.
CAVANAUGH et le MÉDECIN LEGISTE se regardent. CAVANAUGH l’air déconcerté.
4. Intérieur, nuit, bureau de Will
Will est assis à son secrétaire et écrit quelque chose. Soudain quelqu’un frappe à la porte.
WILL
Entrez.
ASHLEY entre dans la pièce en tenue de sport. Elle observe quelques secondes WILL sans ciller.
ASHLEY
Lâche tes bouquins, il est temps pour toi de faire un peu d’exercice.
WILL
Quoi ?
ASHLEY (épelant)
S. P. O. R. T. Sport. Tu commences à t’encroûter. Je vais arranger ça. Ne me fais pas attendre.
ASHLEY sort de la pièce sans se retourner. WILL reste immobile et interdit. Il observe son bureau. Après quelques secondes, il se précipite hors de la pièce.
5. Intérieur, nuit, couloir
ASHLEY marche d’un pas décidé et WILL arrive en courant derrière elle pour la rattraper.
WILL
Par « sport » tu entends quoi exactement ?
ASHLEY
Si tu n’es ni claustrophobe ni acrophobe, tu vas adorer.
WILL (s’arrêtant)
Hein ?
ASHLEY (après quelques secondes)
Je blague. Ne fais pas cette tête. Tu peux toujours retourner t’enfermer dans tes bouquins si tu as la trouille.
WILL (ironique)
La trouille ? Non, non, quelle idée. Je sais que tu t’intéresses énormément à mon bien-être, je n’ai donc aucune raison d’être inquiet.
ASHLEY
Aller, détends toi, docteur, tu verras que je suis une excellente prof.
WILL
J’ai du mal à croire que tu puisses être aussi pédagogue que Liz mais… En fait, je n’ai pas trop la fibre sportive si tu vois ce que je veux dire.
ASHLEY
Relax. Dis-toi que c’est une initiation, rien de compliqué. Je veux juste voir comment tu te débrouilles et t’enseigner quelques prises histoire que tu puisses te défendre tout seul au prochain gros pépin.
WILL
En quel honneur cet intérêt soudain pour ma petite personne ?
ASHLEY
Je te l’ai dit, j’en ai marre de devoir te protéger en permanence, je sais que tu es capable de te défendre tout seul et je veux te le prouver.
Un bruit de gargouillis se fait entendre juste derrière eux. WILL s’immobilise et fait volte face tout en agrippant fortement le bras d’ASHLEY pour la retenir.
WILL
Tu as entendu ça ?
ASHLEY (regardant la main de WILL)
J’ai du mal à me concentrer avec le bras comprimé.
WILL (retirant sa main)
Désolé… J’ai vraiment cru entendre un bruit… bizarre.
ASHLEY observe WILL qui fini par se détendre. Ils se remettent à marcher mais le bruit se fait de nouveau entendre. WILL s’immobilise et fait volte-face à nouveau.
WILL
Là ! Cette fois tu l’as bien entendu non ?
ASHLEY
Quoi ?
WILL (inquiet)
Y’a un truc qui cloche.
WILL revient sur ses pas et soudain quelqu’un se jette sur lui violemment, le projetant au sol. Une créature se tient au dessus de WILL en le maintenant à sa merci. WILL se débat de toutes ses forces contre l’assaillant, en vain. ASHLEY se précipite alors sur la créature pour la faire lâcher prise. Elle arrive à la neutraliser très vite en la menaçant avec son couteau. WILL observe la créature avec surprise.
WILL
Steve ?
ASHLEY lève les yeux vers WILL tout en maintenant STEVE au sol.
ASHLEY
Leçon numéro 1 : reste continuellement sur tes gardes, l’ennemi le plus dangereux n’est pas celui que tu vois mais celui qui t’a vu le premier. (à Steve) Tu commences à ramollir.
ASHLEY abandonne STEVE pour aller aider WILL à se relever.
6. Intérieur, nuit, morgue
HELEN entre dans la morgue. ELEANOR est déjà là, penchée au dessus d’un corps.
HELEN
Eleanor ?
ELEANOR (sans lever la tête)
Deux corps ont été amenés se soir. Je t’ai laissé le second.
HELEN (mettant ses gants)
Cause du décès ?
ELEANOR
Le tien a, semble-il, été tué par arme blanche.
HELEN
Il a été identifié ?
ELEANOR
Pas pour l’instant.
HELEN s’approche de son patient et commence à l’ausculter. Elle observe avec beaucoup d’intérêt les marques qu’il porte sur son torse.
HELEN
Avons-nous l’arme du crime en notre possession ?
ELEANOR
Non. Mais maintenant que tu en parles, nous avons mieux que cela.
HELEN se retourne pour faire face à ELEANOR. Celle-ci s’approche d’une table et prend un sachet qu’elle montre à HELEN. Il contient une croix.
ELEANOR
Ton patient avait ceci sur lui. On dirait un objet de culte.
HELEN s’approche et prend le sachet pour observer l’objet.
ELEANOR
Plutôt curieux non ? Personnellement je préfère les pendentifs, c’est beaucoup moins voyant.
HELEN
Cette croix n’est ni catholique, ni orthodoxe ni protestante. Pourtant, les symboles montrent qu’il s’agit bien d’une croix chrétienne.
ELEANOR (souriant)
Ton sens de l’observation me surprendra toujours. Un jour il faudra vraiment que tu me dises comment tu sais tout ça !
HELEN (reposant la croix sur la table)
Un jour peut-être...
ELEANOR (reportant son attention sur son patient)
Mystérieuse et cultivée. Tu ne cesseras jamais de me surprendre Helen.
HELEN sourit à sa réflexion et reporte son attention sur son patient.
HELEN (après quelques instants)
Brunch dimanche ?
ELEANOR
Plutôt mourir que de rater ça.
HELEN et ELEANOR n’ont pas relevé la tête.
7. Intérieur, nuit, hôpital
L’entrée de l’hôpital est bondée. Une JEUNE FEMME, celle qui portait la robe rouge lors de la cérémonie, entre accompagnée de l’inspecteur CAVANAUGH. Elle est habillée normalement et semble bouleversée. Ils s’avancent vers l’accueil. Derrière le comptoir, une secrétaire médicale relève la tête à leur arrivée. L’inspecteur CAVANAUGH sort une plaque de police qu’il montre à la secrétaire.
CAVANAUGH
Inspecteur Cavanaugh. Voici Mademoiselle Thilil. Nous sommes ici pour procéder à une identification. Un peu plus tôt dans la soirée, vous avez pris en charge deux corps. Nous voudrions voir l’un d’entre eux.
SECRETAIRE
Nous avons encore un patient non identifié qui a bien été amené cette nuit.
INSPECTEUR CAVANAUGH
Mademoiselle Thilil souhaiterait voir le corps.
MADEMOISELLE THILIL
Mon frère a disparu depuis plusieurs jours. Je pense qu’il pourrait s’agir de lui.
SECRETAIRE
Je suis désolée de l’apprendre. Je vais demander à une infirmière de vous accompagner. (regardant autour d’elle) Lisa ? Peux-tu conduire l’inspecteur et cette dame au sous-sol ?
LISA (souriant avec compassion)
Bien sûr.
MADEMOISELLE THILIL
Merci.
SECRETAIRE
Je préviens immédiatement le service de médecine légale de votre arrivée.
LISA sort de derrière le comptoir pendant que la secrétaire compose un numéro sur son téléphone.
LISA (délicatement à la mademoiselle Thilil)
Venez. Tout va bien se passer.
MADEMOISELLE THILIL acquiesce doucement. LISA passe un bras autour de ses épaules pour lui montrer son soutient. L’inspecteur CAVANAUGH et les deux jeunes femmes s’avancent vers l’ascenseur.
8. Intérieur, nuit, salle de sport
ASHLEY est face à STEVE. WILL est contre un mur les observant. ASHLEY attaque STEVE et le fait tomber au sol. ASHLEY lui tend ensuite la main pour l’aider à se relever et se tourne vers WILL.
ASHLEY
C’est enregistré ?
WILL
Tu auras beau me montrer cette technique cent fois, je sais que je n’y arriverais pas.
ASHLEY (ironique)
Quel optimisme et quel esprit combatif ! C’est sûr que si tu y mets de la mauvaise volonté… Essaye au moins une fois avant de renoncer.
WILL
Très bien.
WILL s’avance vers le centre du tapis, alors qu’ASHLEY se met sur le côté. Il observe STEVE quelques instants, puis essaye de faire comme ASHLEY, sauf que c’est lui qui finit au sol. WILL se relève.
ASHLEY
Ne retiens pas tes coups. Le but c’est d’acquérir les réflexes qui pourraient sauver ta peau pas de faire n’importe quoi.
WILL
Facile à dire, je n’ai pas pour habitude de me battre au corps à corps et, sans vouloir offenser Steve, j’ai encore moins l’habitude de le faire contre des anormaux.
STEVE
Pas de problème. (à Ashley) Il transpire vraiment la peur à plein nez.
ASHLEY
Fais une pause Steve, je m’occupe de lui.
STEVE
C’est toi le boss Ash.
STEVE part alors qu’ASHLEY se positionne en face de WILL. Elle sert les poings et se met en garde.
ASHLEY (déterminée)
Tu as intérêt à me montrer ce que tu as dans le ventre, parce que je ne vais pas prendre de gant.
9. Intérieur, nuit, morgue
HELEN est face à une table, observant les divers éléments retrouver sur son patient.
ELEANOR entre dans la pièce avec MADEMOISELLE THILIL et l’inspecteur CAVANAUGH.
ELEANOR
Le Docteur Magnus est la personne qui s’est chargée d’autopsier le corps. Helen ?
HELEN se retourne et ELEANOR, MADEMOISELLE THILIL et l’inspecteur CAVANAUGH s’avancent vers elle.
ELEANOR
Voici Mademoiselle Thilil et l’inspecteur Cavanaugh. Ils sont ici pour ton patient.
CAVANAUGH
Mademoiselle Thilil pense qu’il pourrait peut-être s’agir de son frère porté disparu depuis plusieurs jours. Elle est donc venue identifier le corps.
HELEN
Très bien. (à Mademoiselle Thilil) Croyez-moi, je compatis. J’espère sincèrement pour vous que ce n’est pas lui.
MADEMOISELLE THILIL
Je vous remercie. (après quelques instants) Je l’espère également.
HELEN s’approche de l’un des tiroirs qu’elle ouvre. Elle tire le brancard à l’extérieur. MADEMOISELLE THILIL s’approche de lui et HELEN découvre le visage du cadavre. MADEMOISELLE THILIL, les larmes aux yeux, reconnaît le visage du mort.
MADEMOISELLE THILIL
C’est bien lui. C’est bien mon frère Paul.
HELEN
Je suis réellement navrée.
MADEMOISELLE THILIL (sanglotant)
Je n’arrive pas à le croire...
CAVANAUGH
Avez-vous pu déterminer la cause de la mort, docteur ?
HELEN
Il a été poignardé. Le coup fatal a été porté au cœur, la mort a été presque instantanée.
L’inspecteur CAVANAUGH observe HELEN avec attention tandis qu’elle reporte son attention sur MADEMOISELLE THILIL.
HELEN (compatissante)
Je sais que ce n’est qu’une maigre consolation pour vous, mais je peux vous assurer qu’il n’a pas souffert. Si vous le souhaitez, nous pouvons vous laisser quelques instants seule avec lui.
MADEMOISELLE THILIL
Je vous en serais très reconnaissante.
CAVANAUGH
Je vous attends à l’entrée. Prenez votre temps.
MADEMOISELLE THILIL opine de la tête. HELEN poste une main réconfortante sur son épaule avant de prendre la direction de la sortie avec ELEANOR et l’inspecteur CAVANAUGH.
10. Intérieur, nuit, salle de sport
WILL percute le sol. ASHLEY se tient droite devant lui.
ASHLEY
C’est ça que tu appelles esquiver ?
ASHLEY lui tend la main et l’aide à se relever.
ASHLEY
N’aies pas peur de frapper.
WILL attaque une nouvelle fois. ASHLEY pare son attaque, l’envoie au sol et se retrouve à califourchon sur lui.
ASHLEY
Et une nouvelle fois mesdames et messieurs notre candidat vient de se faire tuer !
WILL
À quoi bon continuer ? Je suis épuisé.
ASHLEY
Arrête de pleurnicher, cette technique peut te sauver la vie alors on s’y remet.
WILL (sèchement)
Désolé. Je crois que ça ira pour aujourd’hui.
WILL repousse ASHLEY qui se dégage. Il se relève avec un air contrarié et se rapproche du banc où il récupère sa serviette sans dire un mot. Puis après s’être épongé, il se dirige vers la sortie sous le regard étonné d’ASHLEY.
ASHLEY
Je ne serai pas toujours derrière toi Will !
WILL sort. ASHLEY donne un violent coup de poing sur un sac de sable.
11. Intérieur, nuit, bureau d’Helen
HELEN arrive et tend une tasse de café à MADEMOISELLE THILIL.
MADEMOISELLE THILIL
Merci.
HELEN s’installe derrière le bureau.
HELEN
Je sais que ce n’est pas vraiment le moment mais je souhaiterais vous poser quelques questions si vous le voulez bien. J’ai besoin de quelques précisions pour mon rapport.
MADEMOISELLE THILIL
Je vous en prie.
HELEN
La police vous interrogera certainement sur ce point précis mais savez-vous qui aurait pu en vouloir à votre frère ?
MADEMOISELLE THILIL
Non. C’est incompréhensible. Mon frère était aimé de tous. Il était moine, c’était un homme de foi et de cœur qui a toujours œuvré pour le bien. Je ne vois vraiment pas qui aurait pu lui en vouloir.
HELEN (souriant)
N’ayez crainte, la police fera son possible pour le découvrir.
HELEN ouvre le tiroir de son bureau et en sort le sachet contenant la croix.
HELEN
Votre frère avait ceci sur lui. Savez-vous ce que cette croix représente ?
MADEMOISELLE THILIL
Je suis désolée. Je ne suis ni croyante, ni pratiquante. En réalité, je connaissais très peu le travail de mon frère mais cela ne m’empêchait pas de respecter son choix et d’admirer sa dévotion. Cette question va peut-être vous sembler malvenue mais savez-vous avec quelle arme il a été tué ?
HELEN
Malheureusement, la police n’a pas encore retrouvé l’objet. D’après moi, il s’agirait d’une dague ou d’un poignard de cérémonie. Mais bien sûr il ne s’agit que de suppositions pour l’instant.
MADEMOISELLE THILIL
Mon Dieu ! Mais qui a bien pu faire une chose pareille ? Mon frère était si charitable. Je n’ai même pas eu le temps de lui dire combien il comptait pour moi.
HELEN (tristement)
Je suis sûre qu’il le savait. Les personnes du même sang sentent ces choses inavouées.
HELEN regarde MADEMOISELLE THILIL avec détresse. MADEMOISELLE THILIL hoche la tête en souriant gentiment puis se met à consulter sa montre.
MADEMOISELLE THILIL (se levant)
Je vais devoir vous laisser Docteur Magnus, l’inspecteur doit commencer à s’impatienter. Je vous remercie d’avoir pris le temps de m’écouter.
HELEN (se levant)
Je vous en prie, c’est tout à fait naturel. Si vous avez besoin de quoi que ce soit…
MADEMOISELLE THILIL
Merci.
HELEN raccompagne MADEMOISELLE THILIL jusqu’à la porte et la regarde sortir avec un air préoccupé.
12. Intérieur, nuit, manoir
Toutes les femmes sont dans la même salle. Un autel a été installé au centre de la pièce. Les femmes sont en train de décorer la salle avec de grands morceaux de tissu noir et rouge.
13. Intérieur, nuit, bureau de Will
WILL est en train de s’essuyer le front avec sa serviette, le téléphone est collé à son oreille.
WILL
Attendez Magnus, vous pouvez répéter après « Mésopotamie » ? (attrape un stylo et une feuille) … hum hum… (écrit puis relève la tête) une croix entourée d’un serpent ? ... Des symboles cunéiformes ? Très bien, je vais immédiatement lancer des recherches. À quoi pensez-vous exactement ?
14. Intérieur, nuit, morgue
HELEN, seule debout près du corps de son patient, est en train de téléphoner. Derrière elle, MADEMOISELLE THILIL s’avance doucement. HELEN n’a rien remarqué.
HELEN
J’ai un mauvais pressentiment à propos de cette affaire. Je pense qu’il s’agit d’un meurtre rituel et les symboles très particuliers gravés sur cette croix me semblent être d’origine babylonienne ce qui corroborerait ma thèse. Commencez à chercher dans la religion judéo-chrétienne mais ne négligez aucune autre piste. … Merci Docteur Zimmerman.
HELEN raccroche le téléphone qu’elle met dans sa poche et se retourne. Elle sursaute en voyant MADEMOISELLE THILIL.
HELEN
Mademoiselle Thilil ? Vous m’avez surprise. Puis-je faire quelque chose pour vous ?
MADEMOISELLE THILIL
Assurément.
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