Webisode 2
1. Intérieur, nuit, bureau de Gregory (flashback)
GREGORY est debout derrière son bureau, rangeant quelques documents dans sa serviette. HELEN arrive.
HELEN
Vous avez sollicité ma présence père ?
GREGORY
Helen. Oui. Je t’en prie, assieds-toi.
HELEN s’assoit et son père fait de même après avoir bouclé son porte-document. GREGORY plonge ensuite son regard dans celui d’HELEN sans mot dire.
HELEN
Qu’y a-t-il ? Vous semblez préoccupé.
GREGORY
Je dois me rendre dès demain en France.
HELEN
En France ? (après quelques instants) Demain ? Mais pourquoi si précipitamment ?
GREGORY
J’aurais vraiment souhaité t’apprendre cette nouvelle dans d’autres circonstances, malheureusement, le temps a joué contre moi.
HELEN
Mais de quoi parlez-vous père ?
GREGORY
J’y viens. Donne-moi juste un instant. Ce que j’ai à te dire n’est pas très facile à entendre.
HELEN
Vous commencez vraiment à me faire peur. Allez-vous enfin me dire ce qui se passe ?
GREGORY
Tout d’abord, je veux que tu saches que je n’aie jamais aimé d’autres femmes comme j’ai aimé ta mère.
HELEN (gênée)
Père…
GREGORY
Après sa mort, bien que je fusse dévasté, je n’éprouvai pas le besoin de refaire ma vie avec une autre femme. D’ailleurs ce ne fut jamais le cas. Néanmoins, je reste un homme, Helen, avec tout ce que cette condition implique. Crois-moi, la solitude est une prison dont il est difficile de s’évader et pour y survivre, nous avons tous besoin de compensation.
HELEN (intriguée)
Où voulez-vous en venir ?
GREGORY
Il y a seize ans de cela, j’ai eu une aventure avec une fille de joie lors de mon voyage à Paris. Quelques années plus tard j’ai appris que de cette nuit était née une petite fille.
HELEN (se levant)
Quoi ?
GREGORY
Je t’en prie. Assieds-toi. S’il te plait Helen.
HELEN se rassoit, visiblement troublée. GREGORY ne la lâche pas du regard.
GREGORY
Je conçois que cette annonce est un peu brutale. Je suis réellement navré de t’apprendre sans ménagement que tu as une demi-sœur, malheureusement sa mère vient de mourir de la tuberculose et la pauvre enfant n’a plus de famille. Alors je… enfin, tu dois comprendre que je suis… que nous sommes, sa seule famille.
HELEN
Mais…
GREGORY l’interrompt d’un signe de la main et prend une longue inspiration.
GREGORY
Il s’agit de mon enfant Helen, je ne peux pas l’abandonner. Tu dois essayer de comprendre ma position. Elle n’a pas à payer pour quelque chose dont elle n’est pas responsable.
HELEN
Eh bien… C’est, en effet, très compréhensible mais je…
GREGORY (l’interrompant)
C’est pourquoi je pars un an en France.
HELEN (abasourdie)
Je vous demande pardon ?
GREGORY
Je veux lui apporter l’éducation dont elle a été privée et qu’elle mérite mais je souhaite le faire dans un environnement qui lui est familier avant de la ramener à Londres avec moi.
HELEN (désappointée)
Voyons Père, une année entière ? Je… Vous me prenez au dépourvu…
GREGORY
Je sais ce que tu penses. J’aurai dû te dire la vérité il y a bien longtemps et je n’ai aucune excuse pour ne pas l’avoir fait. Néanmoins, bien que je le déplore, le mal est fait. Je ne peux pas l’exiger de toi, mais j’espère sincèrement qu’à notre retour, tu la considéreras comme une sœur.
HELEN
Je suis confuse mais… Êtes-vous absolument certain que cette enfant est bien de vous ?
GREGORY
Oui Helen, il n’y a aucun doute possible.
HELEN
C’est si inattendu et, mon Dieu, tellement soudain… Veuillez m’excuser mais j’ai vraiment beaucoup de mal à contenir mon scepticisme ainsi que ma contrariété.
GREGORY
Je comprends que tu puisses être bouleversée et c’est moi qui m’excuse de t’imposer cette situation mais je n’ai pas le choix. J’espère que tu comprendras ma décision si ce n’est pas encore le cas.
GREGORY se lève et s’avance vers la porte. HELEN se lève à son tour.
GREGORY
Je dois préparer mon départ. Je l’ai décidé avec une telle hâte que je n’ai pas encore eu le temps de prendre toutes les dispositions qui s’imposent.
HELEN
Père ? Qui s’occupera de nos hôtes durant votre absence ?
GREGORY s’arrête puis se retourne. HELEN a l’air vraiment désemparée.
GREGORY
Je m’en remets entièrement à tes compétences de médecin. Je t’ai enseigné tout ce que je sais, désormais, tu as tout pouvoir pour agir en mon nom. J’ai pleinement confiance en toi je ne doute pas que tu sauras faire face à cette singulière situation.
GREGORY sort.
Générique
2. Intérieur, nuit, infirmerie
ASHLEY, WILL et VICTORIA se font face. ASHLEY et WILL sont éberlués.
VICTORIA
Fermez la bouche mes chéris vous risqueriez d’avaler une mouche.
WILL
C’est assez surprenant. Magnus est très discrète en ce qui concerne sa vie privée mais…
VICTORIA
Rassurez-vous, je conçois tout à fait que vous puissiez être surpris.
ASHLEY
Surprise ? Moi ? Mais voyons quelle idée. Ma mère a juste omis de me mentionner l’existence de sa sœur. Je sais que c’est la période des révélations mais, là, ça commence à faire beaucoup.
WILL
Oui, je suis d’accord. (après quelques instants) Comment tout ceci est-il possible ?
VICTORIA (souriant)
Dois-je te donner un cours particulier sur la procréation mon mignon ?
WILL (souriant)
Non, ce ne sera pas nécessaire, ce n’était pas le sens de ma question.
VICTORIA
Je m’en doute. J’avais juste envie de m’imprégner de ton ouverture d’esprit avant de me décider à livrer mes petits secrets.
WILL
Alors selon vous, pourquoi Magnus a-t-elle volontairement caché votre existence à Ashley ?
VICTORIA
Ne la blâmez pas, j’aurai également éludé le sujet si j’avais été à sa place. Il est inutile de s’appesantir sur le souvenir des morts dont le trépas est survenu il y a plus d’un siècle.
ASHLEY
C’est une métaphore ou un truc du même genre ? Parce que je ne suis pas sûre de saisir le sens de ta phrase.
VICTORIA (souriant)
Moi qui pensais que ma nièce aurait hérité du brillant cerveau de sa mère. Je suis déçue.
ASHLEY (croisant les bras sous sa poitrine)
Oh pitié, allons au fait, je ne suis pas vraiment d’humeur pour jouer aux devinettes !
VICTORIA (riant)
Je vois que tu as surtout hérité de mon tempérament. J’imagine que ton caractère doit profondément déplaire à ma chère sœur. Elle n’a jamais supporté l’impatience et la rébellion chez ses protégés. J’ai dans l’idée que tu dois lui donner beaucoup de fil à retordre.
WILL (ironique)
C’est un doux euphémisme.
ASHLEY (souriant)
Eh bien, oui, je me défends. Si tu nous disais enfin ce que tu es exactement ?
VICTORIA
Ta nouvelle énigme chérie.
WILL
Ainsi que la mienne je vous avoue.
ASHLEY
Sans parler de ma mère que tu sembles rendre particulièrement nerveuse.
VICTORIA
Oui, ma mort a, semble-t-il, affecté Helen bien plus que je ne l’aurai pensé.
WILL
Votre quoi ?
VICTORIA (après quelques instants)
Je suis morte en 1888, tuée par un des chers anormaux de ma sœur.
VICTORIA s’assoit sur le lit. WILL et ASHLEY s’observent sans comprendre.
3. Intérieur, nuit, bordel (flashback)
Une femme fait face à GREGORY, elle porte les vêtements d’une prostituée. Une petite fille entre dans la pièce. La femme vient à sa rencontre et s’accroupit à sa hauteur.
VICTORIA
Tu voulais me voir maman ?
FEMME
Oui j’ai quelqu’un à te présenter.
La femme prend la petite par la main, se relève et s’approche de GREGORY.
GREGORY
Marine is she…?
MARINE
Yes she is. (se tournant vers sa fille) Victoire je te présente ton père.
VICTORIA regarde son père avec curiosité. GREGORY s’accroupit à sa hauteur.
GREGORY
Bonjour Victoria
VICTORIA
Bonjour. (levant la tête vers sa mère)Il a un drôle d’accent et pourquoi il m’appelle Victoria ? C’est pas mon prénom.
MARINE (souriante)
Il est anglais chérie. (se tournant vers Gregory) Are you satisfied?
GREGORY (se relevant)
I want to take her with me to London.
MARINE
No way! You paid me for sex not to take my child.
GREGORY
She is also my child!
MARINE
Being her biological father does not give you the rights on her. As long as I’m alive, you won’t take her anywhere. I mean it.
GREGORY
She needs a good education and I could take care of her needs.
MARINE
I can do it perfectly well on my own.
GREGORY
Oh please, be honest, you will not make her a respectable person by working here.
MARINE
My daughter won’t go to London, period. (posant une main sur sa hanche). Now, if you’ll excuse me, my clients are waiting.
GREGORY affronte MARINE du regard. Elle ne bouge pas. GREGORY se tourne vers VICTORIA.
GREGORY (remettant son chapeau)
À bientôt cher ange.
Il sort de la chambre sous le regard curieux de VICTORIA.
4. Intérieur, nuit, infirmerie
VICTORIA
Ma mère a toujours subvenu à mes besoins et même si elle n’arrivait pas souvent à contenter mes caprices, j’étais heureuse. Les filles prenaient soin de moi lorsque ma mère travaillait et les clients me connaissaient tous. C’était ma maison, ma famille, ma vie.
WILL
Une vie qui n’a pas dû être facile tous les jours.
VICTORIA
Elle était rude, c’est vrai, mais je n’ai jamais manqué de rien.
ASHLEY
Que s’est-il passé ensuite ?
VICTORIA
Lorsque j’ai atteint mes quatorze ans, la gérante de la maison m’a laissé le choix, soit je restais et travaillais pour elle, soit je partais chercher du travail ailleurs.
ASHLEY
Alors tu as choisi de bosser pour elle.
VICTORIA
Tout juste, chérie. Ma mère s’est donc occupée de mon éducation sexuelle. Elle m’a choisit mon premier client, un homme bien élevé, patient, tendre et surtout très propre. Elle voulait que j’aie le meilleur pour ma première expérience.
WILL
Votre mère devait être une femme remarquable. J’imagine combien il doit être difficile de soumettre sa fille à un tel environnement sans espoir de lui en offrir un meilleur.
VICTORIA
Comment peut-on regretter quelque chose dont on n’a pas vraiment conscience ? J’ai toujours vécu dans ce milieu, pour rien au monde je n’aurai souhaité vivre ailleurs. Quoi qu’il en soit, l’année suivante ma mère est tombée malade. J’ai dû prendre soin d’elle mais elle était si affaiblie qu’elle a contracté la tuberculose et en mourut au bout de quelques mois.
5. Intérieur, nuit, laboratoire d’Helen
HELEN observe et écoute la conversation entre VICTORIA, ASHLEY, WILL sur l’écran de contrôle. Elle est touchée par le discours de sa sœur.
6. Intérieur, nuit, infirmerie
VICTORIA
Quelques semaines après sa mort, un homme est venu me voir. Je ne l’avais vu qu’une fois donc je ne l’ai pas immédiatement reconnu. Il a offert une grosse somme d’argent à la gérante pour obtenir le droit de m’emmener avec lui.
ASHLEY
Qui était-ce ?
VICTORIA
Ton grand-père, le docteur Grégory Magnus.
WILL
Je suppose qu’il vous a ramené avec lui à Londres.
VICTORIA
Oh non, mon cœur. Je n’étais pas assez bien pour son milieu. Durant un an, j’ai dû apprendre la langue de Shakespeare, les règles de bienséance et d’autres petites choses avant d’obtenir le droit de fouler le sol britannique.
ASHLEY (croisant les bras sur sa poitrine)
Il a voulu faire de toi une petite fille modèle, je crois que j’ai une vague idée de ce que tu as traversé.
VICTORIA (souriant)
Je suis devenue une belle poupée de porcelaine façonnée pour entrer parfaitement dans le moule de la société victorienne.
WILL
J’imagine les exigences que l’on a dû vous imposer et les sacrifices psychologiques qu’il vous a fallu concéder.
VICTORIA
Contre toute attente, j’avoue qu’au début, j’ai apprécié. Quelle jeune fille ne rêve pas de belles toilettes, de vivre dans l’opulence et d’être merveilleusement bien traitée ?
ASHLEY (ironique)
J’en connais au moins une.
VICTORIA
J’ai très vite compris que tout n’était qu’une illusion et que j’étais prisonnière d’une magnifique cage dorée. Je n’avais plus le droit de voir mes amis ni de fréquenter les gens de rang inférieur au mien, en contre partie, je reçus la meilleure éducation qui soit.
WILL (s’adressant à Ashley)
Cloisonner les différentes couches de la société était une pratique courante à cette époque.
ASHLEY
Ma mère était-elle avec toi ?
VICTORIA
Oh non ! La belle Helen était ici, accomplissant son devoir avec ferveur, abnégation et obstination. Elle rendait son père si fier qu’il ne cessait de se servir de son image pour m’apprendre comment agir ou ne pas agir.
ASHLEY
Oui je vois précisément ce que tu veux dire.
VICTORIA
Mais je ne lui en ai jamais voulu. Après tout, si je ne satisfaisais pas aux espérances de notre père, Helen n’y pouvait rien.
7. Extérieur, nuit, ruelle
Un bruit de bagarre se fait entendre. Un homme traverse la rue et vient lourdement s’écraser contre le mur en face. Il s’agit d’un vampire. L’ANORMAL l’attrape par le col et le soulève. Le vampire se libère et lui assène plusieurs coups auquel l’ANORMAL répond avant de s’enfuir.
8. Extérieur, nuit, entrée du sanctuaire (flashback)
Une calèche arrive et s’arrête devant l’entrée. HELEN attend devant la porte.
GREGORY ouvre la porte de la voiture, alors qu’HELEN descend les marches. GREGORY sort et aide VICTORIA à sortir. Elle ressemble à une vraie jeune fille de bonne famille.
HELEN
Père ! Je suis si heureuse de vous revoir enfin.
GREGORY (souriant)
Ma très chère Helen !
HELEN
Vous m’avez tellement manqué ! Avez-vous fait bon voyage ?
VICTORIA détaille des yeux la maison, avant de porter son attention sur HELEN.
GREGORY
Il fut excellent, je te remercie. Victoria ? (attirant VICTORIA près de lui) Viens, je souhaite te présenter quelqu’un qui compte beaucoup pour moi. Voici Helen, ta sœur.
VICTORIA
Je suis très heureuse de vous rencontrer. Père m’a tellement parlé de vous.
VICTORIA lui tend la main pour la serrer. HELEN s’avance vers elle et la serre dans ses bras.
HELEN
Bienvenue à la maison Victoria.
VICTORIA répond à l’étreinte, puis HELEN se recule.
HELEN (l’entraînant vers l’entrée)
Tu dois être épuisée je vais te montrer ta chambre et t’aider à déballer tes affaires. Nous allons pouvoir discuter, j’avais tellement hâte de te connaître. Je veux tout savoir de toi.
Les deux jeunes femmes disparaissent à l’intérieur du Sanctuaire alors que GREGORY reste immobile et souriant.
9. Intérieur, nuit, infirmerie
VICTORIA (les yeux dans le vide, souriant)
Helen m’a chaleureusement accueillie. J’étais heureuse à ses côtés, je me sentais aimée et respectée. Malheureusement, durant les mois qui ont suivi, ma vraie nature a remonté à la surface.
ASHLEY
Comment ça ?
VICTORIA
Les rapports entre Helen et moi étaient souvent difficiles. Je n’étais pas issue de son milieu et je n’avais, pour ainsi dire, pas réellement envie d’en faire partie. Nous n’avions ni la même attitude ni les mêmes idées à propos de tout et de rien. Helen était souvent gênée par mon langage peu châtié ainsi que par mes réactions parfois exagérément impulsives.
ASHLEY (ironique)
C’est drôle, j’ai l’impression de voir mon reflet dans ton miroir.
VICTORIA
Nous nous disputions souvent et lors de ces moments, j’avais pris l’habitude de la surnommer « Hell ». Je savais qu’elle détestait cela. Pourtant, même si nos conditions et nos aspirations respectives nous éloignaient, nous avions beaucoup de considération et d’amour l’une pour l’autre.
WILL
Qu’en disait votre père ?
VICTORIA
Je crois qu’il n’a jamais réellement su ce qui se passait sous son toit et par respect pour lui, j’ai toujours fait bonne figure. Néanmoins, dès qu’il avait le dos tourné, j’usais de tous les subterfuges pour fuir la maison et retrouver cette liberté dont je me sentais injustement privée.
ASHLEY
Où allais-tu quand tu faisais le mur ?
VICTORIA
Ma solitude ne cessait de croître dans cette grande maison alors je cherchais la compagnie des hommes. Leur apporter du réconfort était la seule chose pour laquelle je me sentais douée et j’en avais besoin pour exister. Helen a toujours préservé notre père de cette réalité mais je suis intimement persuadée qu’elle admirait secrètement cette insouciance qui était la mienne et que sa condition lui interdisait d’exprimer pour elle-même.
ASHLEY
Je pensais que ma mère avait toujours été une femme libre.
WILL
Le désir d’émancipation était plutôt inconvenant à l’époque victorienne Ashley.
VICTORIA
Même si Helen avait infiniment plus de respect pour son père que pour la bienséance, l’un n’allait pas forcément sans l’autre. Les concessions faisaient intégralement partie de ce milieu et en ce qui me concerne, c’était beaucoup trop me demander. Je n’avais pas été éduquée ainsi. Je n’ai jamais su brider mes émotions et je n’étais pas du genre à me soumettre à l’autorité sans avoir dit franchement ce que j’en pensais.
WILL
C’est très compréhensible que vous vous soyez sentie perdue dans le milieu exigeant de la grande bourgeoisie londonienne.
ASHLEY
Et John Druitt ?
VICTORIA
Lorsqu’Helen et John ont projeté de se marier, notre père, qui n’était pas un fervent admirateur de leurs récentes fiançailles, n’a jamais masqué son désappointement et le leur faisait d’ailleurs ouvertement savoir. Je pense qu’Helen a beaucoup souffert de cette situation et qu’elle m’enviait de n’avoir ainsi aucune attache émotionnelle.
WILL
Que s’est-il passé ensuite ?
VICTORIA
Notre père voulait que je prenne part à leurs mystérieuses activités. Je partais donc en chasse, parfois seule, parfois aux côtés d’Helen. J’imagine que c’est également le rôle que tu tiens au sein de cette maison Ashley.
ASHLEY
Exact.
VICTORIA
Malheureusement, un soir, Helen et moi sommes tombées sur un anormal très dangereux. Et en protégeant Helen, j’ai payé le prix fort.
Un bruit se fait entendre mettant ASHLEY sur ses gardes. Elle fait signe à tout le monde de rester silencieux. Soudain, le vampire arrive en courant. Immédiatement ASHLEY le met en joue. Surpris, l’homme sursaute, renversant des instruments posés sur un plateau.
10. Intérieur, nuit, laboratoire d’Helen
Helen assiste à la scène via les écrans de contrôle et se précipite hors de la pièce.
11. Intérieur, nuit, infirmerie
VICTORIA
Alexandre !
VICTORIA se place entre le vampire et ASHLEY.
VICTORIA
S’il te plait, baisse ton arme il est avec moi.
ASHLEY s’exécute. VICTORIA se retourne.
VICTORIA
Alexandre que fais-tu là ? Je t’avais demandé d’attendre mon retour.
ALEXANDRE
Je l’ai vu Vicky, il est en ville.
HELEN (hors champ)
De qui parle-t-il Victoria ?
Tout le monde se retourne vers HELEN qui vient d’entrer dans la pièce
VICTORIA
De mon plus effroyable cauchemar.
VICTORIA et ALEXANDRE s’observent, paniqués tandis qu’HELEN, inquiète, croise le regard de WILL et d’ASHLEY sans comprendre.
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