Webisode 1
1. Extérieur, jour, cimetière du Sanctuaire (flashback)
Il pleut. Trois personnes sont debout sous deux parapluies, près d’une tombe fraîchement recouverte. Une quatrième personne, un livre à la main, se tient sur le côté. HELEN, GREGORY et JOHN font face à un prêtre. JOHN tient HELEN contre lui.
PRÊTRE
Seigneur Jésus, avant de ressusciter, tu as reposé trois jours en terre. Et depuis ces jours-là, la tombe des hommes est devenue pour les croyants signe d’espérance en la résurrection.
Le visage d’HELEN est ravagé par les larmes et son regard ne quitte pas la pierre tombale. JOHN le remarque et la serre plus étroitement contre lui pour lui montrer son soutient.
PRÊTRE
Au moment d’ensevelir notre sœur nous te prions. Toi qui es
GREGORY baisse la tête quelques instant. Le PRÊTRE s’approche de lui. Les deux hommes s’éloignent en silence. HELEN a toujours le regard accroché à la tombe. JOHN se tourne vers elle.
JOHN
Peut-être devrions-nous rentrer ?
HELEN
Elle était si jeune, elle avait toute la vie devant elle. Quel monstrueux gâchis.
JOHN
Ne vous faites aucun reproche, vous n’auriez jamais pu deviner ce qui allait se passer. Quand bien même, vous n’auriez rien pu faire pour l’empêcher.
HELEN
Suis-je censée me sentir moins fautive pour ma négligence ?
JOHN
Vous n’avez pas été négligente Helen. Vous n’êtes pas responsable de tous les gens qui croisent votre route, même s’ils sont issus de votre propre famille. Chacun de nous suit sa propre destinée et fait usage de son libre arbitre parfois au mépris du danger. Lorsque notre heure est venue, vous savez aussi bien que moi que rien ni personne ne peut inverser le processus.
HELEN
Je refuse de me laisser gouverner par la fatalité. J’aurais dû la protéger John.
JOHN
Je vous en prie, ne vous torturez pas ainsi. Victoria ne l’aurait pas voulu, elle vous aimait tellement.
HELEN
Je l’aimais aussi. Je regrette de n’avoir pas eu ni le temps ni le courage de le lui dire.
JOHN
Croyez-moi, elle le savait. S’il vous plait Helen, rentrons. Vos mains sont glacées et vous ne cessez de trembler.
HELEN (acquiesçant doucement)
J’aimerais rester seule sur sa sépulture quelques instants.
JOHN (déposant un baiser sur sa tempe)
Bien sûr, je vous attends à l’entrée.
JOHN lui laisse le parapluie et prend le chemin du portail un peu plus loin. HELEN s’approche de la tombe, posant une rose rouge sur le marbre de la pierre tombale où l’on peut lire « Victoire Victoria Magnus fille et sœur bien aimée 1868-1888. »
2. Extérieur, nuit, ruelle
ASHLEY, HELEN et WILL marchent dans une rue où il y a des prostituées.
ASHLEY (déconcertée)
Ernie et ses bons tuyaux. Tu parles d’une ballade.
HELEN
Oui, j’avoue que le lieu n’est pas très édifiant. Cependant, notre sujet semble être coutumier de ce… genre d’endroit. Essayons de ne pas oublier la raison qui motive notre présence.
WILL
J’avais juste besoin que vous me le rappeliez. À quoi ressemble exactement notre sujet ?
ASHLEY
À un sac à main avec une tête, des jambes et des bras.
HELEN (désabusée)
Ashley…
WILL (troublé)
Quoi ?
HELEN
Il s’agit d’un reptilien, un homme-lézard si vous préférez.
ASHLEY (chuchotant)
En résumé, c’est un écailleux bipède.
WILL (levant les yeux au ciel)
Je nage en pleine science fiction. Cet individu est-il dangereux ?
HELEN
Eh bien en théorie, il est plutôt craintif. Cependant, je vous conseille de rester sur vos gardes. Dans la nature, la meilleure défense reste toujours l’attaque spécialement lorsque le camouflage a perdu de son efficacité.
WILL
C’est… rassurant…Comme toujours.
ASHLEY
Je vais poser quelques questions aux filles de la ruelle suivante. Je pense que nous aurons plus de chance si nous nous séparons.
HELEN
Excellente idée.
ASHLEY s’éloigne. WILL et HELEN s’approchent d’une prostituée adossée à un lampadaire.
3. Extérieur, nuit, autre ruelle
Une jeune femme d’une vingtaine d’années est adossée à un mur. Elle se tient sur une jambe, l’autre repliée sous elle, son pied reposant contre le mur. Face à elle se trouve un anormal dont la peau écailleuse ressemble à celle d’un lézard. Il la retient prisonnière, un bras contre le mur, le corps légèrement penché en avant.
ANORMAL
Allez, tu ne peux pas me faire ça, il n’y en a pas pour très longtemps.
JEUNE FEMME
Ma journée est finie, tu sais ce que ça veut dire Cole : plus de gâterie.
COLE (pressant)
Ne sois pas farouche ma belle, laisse toi faire.
JEUNE FEMME (le repoussant)
Non Cole. J’ai aussi droit à une pause, comme toutes les filles. Repasse demain.
COLE (s’énervant)
Mais c’est maintenant que je te veux !
COLE tente de l’embrasser dans le cou. La jeune femme se dégage.
JEUNE FEMME
Je suis sûre que Sharon se fera un plaisir de te satisfaire !
La jeune femme lui tourne le dos. COLE grogne l’attrape et l’oblige à se retourner.
ASHLEY apparaît au loin. Elle s’avance vers eux.
COLE
Je t’aurais d’une façon ou d’une autre.
JEUNE FEMME
Lâche-moi !
Pour toute réponse, COLE la frappe et elle s’effondre au sol, inconsciente. COLE se penche au dessus d’elle, menaçant.
ASHLEY (sortant son arme)
Hey !
COLE relève la tête et prend la fuite à une vitesse prodigieuse en la voyant s’approcher. HELEN et WILL arrivent à leur tour dans la ruelle au moment où ASHLEY tente de suivre COLE mais il n’est déjà plus en vue. ASHLEY revient sur ses pas et s’approche de sa mère qui est penchée sur le corps de la jeune femme. HELEN la retourne doucement et se relève brusquement, sous le choc.
4. Intérieur, nuit, infirmerie
HELEN est au chevet de la jeune femme encore inconsciente. La jeune femme commence à bouger, essayant de porter une main à sa tête, mais est retenue par des sangles. Doucement elle ouvre les yeux, détaillant la pièce où elle se trouve. Son regard se pose ensuite sur ses sangles.
HELEN
C’est une simple précaution. Elles ne sont là que pour éviter que tu ne te fasses davantage de mal.
JEUNE FEMME (relevant la tête, confuse)
Helen ?
HELEN (froide)
Je suppose que je n’ai pas besoin de te dire où tu te trouves ? Je t’ai mise ici pour que tu sois au calme.
JEUNE FEMME
Mais comment… Que s’est-il passé ?
HELEN (se tournant vers elle)
Je pourrais te poser la même question. Tu peux m’expliquer comment tout ceci est possible ?
JEUNE FEMME
Je suis également très heureuse de te revoir Helen.
HELEN
Je t’en prie, ne change pas de sujet.
JEUNE FEMME
Es-tu toujours aussi glaciale avec tes invités ?
HELEN (affligée)
As-tu une idée du choc que j’ai reçu en te voyant étendue là devant moi ?
HELEN et la jeune femme se fixent un instant sans mot dire.
JEUNE FEMME
Avant de passer aux reproches, nous ne pourrions pas simplement nous saluer comme deux personnes civilisées ?
HELEN
Tu es mal placée pour me parler de civilité. Dois-je te rappeler que tu m’as volontairement caché ta situation durant des années ?
JEUNE FEMME
Il ne te vient pas à l’esprit que j’avais peut-être de bonnes raisons de le faire ?
HELEN
Quelles que fussent ces raisons, aujourd’hui tu me dois la vérité. D’ailleurs pour commencer, tu vas me dire ce que tu faisais dans les bas fonds de la ville habillée dans cette tenue.
JEUNE FEMME
Oh je t’en prie Helen, tu connais très bien la réponse. Ne joues pas les mères protectrices avec moi, je ne mérite ni tes sermons ni ton jugement.
HELEN
Cet anormal en avait après toi. Je crois qu’il est légitime que je m’inquiète.
JEUNE FEMME
Cole ? C’est une méprise. Ce qui est arrivé est entièrement ma faute, je n’aurai pas dû le repousser.
HELEN
Une personne qui force tes faveurs contre ton gré n’est pas vraiment quelqu’un que je pourrais qualifier d’amical.
JEUNE FEMME (souriant)
Tu n’as pas changé Helen, tu es la perfection incarnée, toujours prête à œuvrer pour le salut des égarés et des laissés-pour-compte.
HELEN
Fais-moi grâce de ton insolence. En dépit des apparences, je suis réellement soulagée de te savoir en vie…
JEUNE FEMME (la coupant)
Oui ton enthousiasme est vraiment bouleversant.
HELEN (offensée)
… et je souhaite ardemment que tu le restes.
5. Intérieur, nuit, laboratoire d’Helen
Les bras croisés, ASHLEY observe à l’écran la conversation entre HELEN et la jeune femme. WILL arrive à cet instant.
WILL
Alors comment va-t-elle ?
ASHLEY
Elle est réveillée. Pour le reste, ce n’est pas de ma compétence.
WILL
Tu as une idée de l’identité de cette femme ?
ASHLEY
Je ne l’ai jamais vue, mais pas besoin d’être très futée pour comprendre qu’il s’agit d’une connaissance de ma mère.
WILL
Oui, ça paraît évident. Tu écoutais leur conversation ?
ASHLEY
Ça te pose un problème ?
WILL
Euh... non. C’était juste une question.
ASHLEY
J’aime bien savoir à qui j’ai affaire sauf que ma chère mère a anticipé mes intentions et a brouillé le signal. Alors à moins de pouvoir lire sur les lèvres, impossible de savoir ce qu’elles se disent.
WILL (souriant)
Futée.
ASHLEY
Cachottière je dirais. En tous cas elle à l’air en pétard contre cette femme ce qui est plutôt mauvais signe.
À l’intérieur de la chambre, HELEN affronte du regard la jeune femme qui ne semble pas y prêter attention.
WILL
Elle semblait réellement choquée de la voir.
ASHLEY
Peut-être parce qu’elle ne s’attendait pas à tomber sur elle. (Après quelques secondes) Le visage de cette femme m’est vraiment familier. Je payerai cher pour savoir ce qu’elles se disent.
À l’intérieur de la chambre, HELEN commence à perdre patience.
WILL
Une chose est sûre, elles ne doivent pas discuter shopping.
ASHLEY (ironique)
Sauf si leur avis diffère en matière de fringues. (après quelques instants) J’en ai marre des secrets, cette fois-ci j’irai directement chercher l’information à la source.
WILL observe ASHLEY avec curiosité.
6. Intérieur, nuit, infirmerie
HELEN
Comment as-tu pu me faire ça ?
JEUNE FEMME
Je crois que tu en fais un peu trop Helen. Après tout il n’y a pas eu mort d’homme.
HELEN
Cesse immédiatement tes sarcasmes, je crois entendre ma…
JEUNE FILLE (après quelques instants)
Ta quoi ?
HELEN
J’estime avoir le droit de savoir ce qu’il est advenu de toi durant tout ce temps.
JEUNE FEMME
Je ne vois pas à quel droit tu fais allusion.
HELEN fixe la jeune femme avec détermination.
JEUNE FEMME
Je ne suis pas venue te voir parce que je ne voulais pas me condamner à une longue et implacable captivité.
HELEN (confuse)
Je ne suis pas sûre de bien comprendre.
JEUNE FILLE
Si tu avais eu connaissance de ma condition, je n’aurai été pour toi qu’un sujet d’expérimentation de plus et je me serais retrouvée enfermée dans une des cages de ton précieux laboratoire.
HELEN
Tu sais pertinemment que c’est faux ! Comment oses-tu croire une chose pareille ?
JEUNE FEMME
Je t’en prie Helen, aies au moins le cran de le reconnaître !
Les deux femmes s’affrontent du regard. HELEN croise les bras sous sa poitrine sans répondre. La jeune femme agite légèrement ses poignets attachés avec un air renfrogné.
JEUNE FEMME
Et puis s’il te plait, détache moi ! Ce procédé est tout à fait ridicule.
HELEN
Je te l’ai dit, ses sangles ne sont là que pour te protéger contre toi-même. Tu es blessée, tu dois restée alitée alors inutile de t’agiter davantage. Dis moi plutôt quelle est cette condition pour laquelle tu fais autant de mystère ?
HELEN et la jeune femme s’affrontent du regard. Puis, celui de la jeune femme s’adoucit.
JEUNE FEMME
J’ai simplement voulu profiter de la seconde chance qui m’a été offerte. Je n’ai jamais fait partie de ton milieu Helen, c’est pour cela que je ne suis pas revenue dans cette maison. Alors ne me blâme pas pour avoir voulu vivre ma vie, libre de toutes contraintes.
HELEN
Tu n’as pas répondu à ma question et malgré ce que tu penses, je maintiens que rien ne te donnais le droit de me laisser dans l’ignorance.
JEUNE FEMME
Désolée de te dire que je ne partage pas ton avis.
HELEN défie du regard la jeune femme avant de quitter la chambre sans se retourner. La jeune femme baisse la tête en soupirant.
7. Extérieur, nuit, ruelle
COLE marche dans la rue. Soudain, un autre anormal se met en travers de son chemin. Ils se mettent à se battre. L’ANORMAL finit par avoir le dessus. Il tranche la boîte crânienne de COLE d’une griffe acérée. COLE s’effondre, mort. L’ANORMAL se baisse au niveau de sa tête.
8. Intérieur, nuit, chambre d’Helen
HELEN est assise à son secrétaire, regardant une photo. BIGFOOT frappe à la l’encadrement de la porte pour signaler sa présence. Immédiatement, HELEN range la photo.
HELEN
Qu’y a t-il ?
BIGFOOT
C’est moi docteur, je venais voir comment vous vous sentiez.
HELEN
Je vais bien. (après quelques instants) Y a-t-il autre chose ?
BIGFOOT
Tout à l’heure vous sembliez si… troublée. Cela ne vous ressemble pas.
HELEN
Il est inutile de t’inquiéter.
BIGFOOT
C’est mon rôle de veiller sur vous. Je peux sentir quand quelque chose ne va pas et je sais que c’est le cas. J’aimerais faire quelque chose.
HELEN (souriant)
Je te remercie, ce ne sera pas nécessaire.
BIGFOOT
Si vous avez besoin…
HELEN (le coupant)
Je sais.
HELEN et BIGFOOT se regardent.
9. Extérieur, nuit, ruelle
Un homme marche sur le trottoir. Le vent fait s’éparpiller des papiers au sol. L’homme porte un long manteau dont il a relevé le col pour se protéger des éléments. Son visage est caché par un large chapeau. Il s’avance jusqu’à la grille du Sanctuaire et s’immobilise. Il reste en attente devant la grille et observe le bâtiment.
10. Intérieur, nuit, laboratoire d’Helen
WILL lit un livre et ASHLEY observe la jeune femme, puis tourne la tête en direction de WILL. À l’écran de surveillance, les sangles de la jeune femme se défont toutes seules. Celle-ci masse ses poignets, se lève et s’avance vers ses vêtements, tout en enlevant sa blouse d’hôpital. AHSLEY retourne la tête en direction de l’écran.
ASHLEY (frappant WILL sur l’épaule)
Hey !
WILL (relevant la tête)
Qu’est-ce qui te prend ?
ASHLEY
Amène-toi, elle est en train de s’enfuir !
ASHLEY se précipite vers la sortie suivie par WILL.
11. Intérieur, nuit, infirmerie
ASHLEY et WILL entrent au moment où la jeune femme est en train de finir de se rhabiller.
ASHLEY (sarcastique)
Tu nous quittes déjà ?
JEUNE FEMME (fermant sa jupe)
Oui, le room service de cet hôtel laisse un peu à désirer.
WILL
Je ne suis pas sûr que vous ayez eu raison de vous lever.
JEUNE FEMME (prenant son manteau)
Malheureusement mon grand, je crains que ma santé ne te regarde pas.
WILL
Désolé d’insister, mais je ne pense pas que Magnus vous ai autorisé à quitter l’infirmerie. Vous feriez mieux de vous recoucher.
JEUNE FEMME (se retournant)
Je n’obéis pas aux ordres. Je ne suis pas un vulgaire animal de compagnie.
ASHLEY (chuchotant)
J’adore cette fille.
WILL lui donne un coup d’épaule.
JEUNE FILLE
Helen n’a jamais su me tenir en laisse, ce n’est pas aujourd’hui qu’elle y arrivera.
ASHLEY s’avance alors vers la jeune femme qui pose sa main sur la poignée de la porte.
ASHLEY (souriant)
Je regrette mais je ne peux pas te laisser partir. Alors tu vas gentiment te rallonger avant que…
JEUNE FEMME (se retournant)
Que quoi joli cœur ?
ASHLEY
Que je ne m’énerve… (fronçant les sourcils) Quoi ?
La jeune femme la dévisage ouvertement.
JEUNE FEMME
C’est curieux, je suis sûre de t’avoir déjà vu quelque part.
ASHLEY
Si c’était le cas, je crois que je m’en souviendrais.
JEUNE FEMME
Pourtant, ton visage… Comment t’appelles-tu ?
ASHLEY (montrant son poignet)
Dispositif d’urgence. Les gens ne m’appellent pas, généralement, ils me bipent.
JEUNE FEMME
Chérie tu as de la répartie et j’aime ça, dommage que je n’ai ni le temps ni l’envie d’en profiter. Après tout, c’est ton droit si tu préfères tenir ta langue. Sur ce, bien le bonsoir.
ASHLEY
Ashley… (croisant ses bras sur sa poitrine) Magnus.
JEUNE FEMME (se retournant, surprise)
Magnus ? Tu es de la famille d’Helen ?
ASHLEY
Et alors?
JEUNE FEMME (souriant)
Alors je sais maintenant pourquoi ton visage m’est si familier. Tu es la fille d’Helen et de John n’est-ce pas ?
ASHLEY (confuse)
Tu… Tu connaissais mon père ?
JEUNE FEMME (souriant)
Oh oui, cela remonte à si longtemps. Mon Dieu, quelle surprise ! Helen a une fille. Qui l’aurait crû. (regardant Will) Et toi, quel est ton lien de parenté avec cette chère Helen ?
WILL
Aucun. Je suis le docteur Will Zimmerman, le collaborateur du docteur Magnus.
JEUNE FEMME
Helen a toujours eu beaucoup de goût et je vois qu’elle sait encore très bien choisir ses partenaires. Quelle est donc ta spécialité Docteur Will Zimmerman ?
WILL
La psychiatrie.
JEUNE FEMME
Intéressant.
WILL
Pardonnez-moi mais qui êtes vous ?
JEUNE FEMME (souriant)
J’aurais dû me douter qu’elle ne vous parlerait pas de moi.
ASHLEY
Si tu répondais à la question ? Juste histoire de nous permettre d’y voir plus clair.
JEUNE FEMME
Je me prénomme Victoire, mais mon père et ta mère m’ont toujours appelé Victoria. (après quelques instants) Je suis Victoire « Victoria » Magnus, la demi-sœur d’Helen.
ASHLEY et WILL se regardent surpris puis fixent VICTORIA avec stupéfaction et incompréhension.